Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
La vie trop cotcot d'une modeuse looseuse
La vie trop cotcot d'une modeuse looseuse
Publicité
Archives
Newsletter
23 mars 2011

La loose vient des hommes, numéro 1: Désillusion capillaire

Fermez les yeux (enfin, un seul sinon, vous ne pourrez pas lire ce que j'écris et vous resterez plantée, les paupières closes, ne sachant que faire de votre corps. Vous risqueriez, si vous êtes un peu lasse, de vous endormir... de laisser glisser votre beau visage assoupi sur le clavier de l'ordinateur... et de vous réveiller avec de MONSTRUEUSES marques de touches sur la joue alors que vous devez être au taf dans cinq minutes...Bref, la loose version informatique de la trace d'oreiller).

Mais je m'égare. Concentrons-nous. Fermez UN oeil et visualisez...

FILM INTERIEUR ON: Une petite musique glamour ("chabadabadabada, chabadabadabada"), une plage illuminée par les derniers rayons du soleil couchant, le doux clapotis des vagues ("shrrrr, shrrrrr"... Quoi? Vous vous moquez? Allez-y, si vous êtes si malines, dites moi comment retranscrire le son des claclap vagueletiennes mieux que moi!), une jeune femme élancée et radieuse se précipitant dans les bras d'un homme élégant, ses cheveux volant au vent, légers, brillants, doux et aériens...FILM INTERIEUR OFF

Jadis, naguère, autrefois, je pensais ressembler  être cette jeune femme-aux-cheveux-plus-que-parfaits. J'étais sûre d'appartenir au club très très select des filles lowéal-parce-que-je-le-vaux-bien. Je croyais que ma chevelure épaisse avait un capitale séduction assez exemplaire. Mes cheveux longs me semblaient tout à fait dignes d'être aimés. Si j'avais voulu comparer ma toison d'ébène à un élève, voici ce que j'aurais dit, à l'époque: "Fournit d'admirables efforts de tenue. Brille par ses qualités. Félicitations.".

Auparavant, dans les temps anciens, il y a très très très longtemps, mon homme me caressait les cheveux avant que l'on s'endorme, comme ce soir là, le soir de ma désillusion capillaire:  Mhhh, ces câlins nocturnes, quel double délice (comme le Saint Agur, ferme et fondant ou les tic-tac, doux et frais):  il y a la sensation instantanée de détente ET la sensation de fierté car s'il plonge autant ses doigts dans la masse foisonnante de ma chevelure, c'est parce que cela doit être agréable pour lui. Cela l'apaise, de plonger dans cette matière soyeuse, dans cette " toison moutonnant jusque sur l'encolure" . Je suis sa Jeanne Duval, il est mon Baudelaire, l'opium et la tronche de cake en moins.

Une strophe de Lamartine me vient à l'esprit:

"Du zéphir l'amoureuse haleine

Soulève encor tes longs cheveux;

Sur ton sein leurs flots onduleux

Retombent en tresses d'ébène..."

J'ai le sentiment que ces vers parlent de moi! C'est MOI qu'il décrivait (mais il ne le savait pas)! J'ai vraiment de la chance d'avoir de somptueux cheveux parce que niveau symbolique, ça envoie du bois: pouvoir, féminité: la totale! Wonderwoman, c'est simple, c'est moi.

Je savoure, je ronronne! je m'aime! my god is myself...

Soudain, comme un cheveu sur la soupe, une remarque de l'homme m'expluse violemment de ma rêverie extatique:

-C'est marrant, mon coeur. Tes cheveux, ils sont trop drôles, ça fait comme du crin de cheval! Ils piquent!

(Silence.)

-Mon coeur?

( Silence pesant. Enfin...presque: on entend la langue de Dodo-le-chat qui fait sa toilette; ça coupe un peu mon effet de froideur muette, mais bon...)

-Je t'ai vexée?

(Silence de mort pesant et accusateur.)

Il s'en ai fallu d'un cheveu pour que je ne lui donne pas un coup de pied fourbe dans ses bijoux de famille.

Vous connaissez cependant mon self-contrôle légendaire. Je me suis drapée dans ma dignité tel un prince et j'ai fait semblant de dormir (j'ai même émis un ronflement histoire de faire authentique).

En fait, mon cerveau était plongé dans mélodrame de grande ampleur: avais-je VRAIMENT des crins à la place des cheveux? Bon... c'est vrai qu'ils ne volent pas dans le vent , même quand il y a tramontane force 6 : trop épais. Et... j'admets qu'ils ne sont ni raides, ni frisés mais un peu des deux.  Allez...j'avoue même qu'ils sont un peu rêches aux pointes. BON... OUI, ILS PIQUENT.

Conclusion: je suis un misérable poney.

Je m'endors finalement, torturée par d'abominables cauchemars :des poneys me piétinent et me disent d'aller me faire voir ailleurs : chez Lowéal-parce-que-je-le-vaux-bien-par-exemple. Je les implore pourtant:"Mais je suis de votre famille, touchez mes pointes!". Un sale petit vicieux de shetland me colle son sabot dans le dos et m'ordonne de partir au plus vite. Je pars, aussi seule que Rémy sans famille ou Tchao sans Grodo quand soudain, je me ressaisis. Ze EYE OF ZE TIGER, comme Rocky Balboa. Je ne me laisserai pas traiter comme du crottin de cheval. Moi aussi je le vaux bien dans le genre centaure!

WP_001935b

 Je ne dirai rien de plus que: Vini, vidi, vici.

Au réveil, j'ai souri à mon homme qui, penaud, m'apportait une tasse de café. Je me suis dit qu'au moins, mes cheveux avaient le mérite d'être originaux: ce n'est pas tout le monde qui a le cheveu piquant! Et puis, Firenze le centaure, dans Harry Potter, il est trop classe alors j'assume tout à fait mon côté centaurien. Vive le crin!!!!!

A très vite, bises!


Publicité
Publicité
Commentaires
P
Et oui, Mélu, je suis un poney, quoi!!!<br /> Sand: oui, je fais tout ce que je peux mais ça reste du crin , SOYEUX! Mais du crin!
S
Je n'en crois rien, tu ne peux qu'avoir le poil soyeux !
M
Non seulement Phèdre a du crin, mais en plus elle rue dans les brancards et nous menace à coup de sabot ! Une vraie cavale ! ^^
Publicité